A te couper l'appétit

30.3.09 La vendeuse n'arrêtait pas de roter, de cracher, de se racler la gorge, elle était grosse et moche, pas sympa du tout et m'a arnaqué un max à la sortie. Mais c'était la proprio d'une menuiserie - quincaillerie tout près de chez moi, et j'avais besoin de vis, boulons, mèches, planches, etc ... Le genre d'établissement vraiment dur à trouver. Donc j'ai fermé un oeil sur l'horrible mégère, suis rentré chez moi avec tout mon matos et me suis offert une bonne fondue chinoise pour faire passer tout ça. Les planches et les boulons, c'est pour monter une lampe chauffante dans le faux plafond de ma salle de bains, version science-fiction années 70, plus beau qu'un beamer de Star Trek. Mais la dame ne viendra pas se réchauffer chez moi.

A quand la reconversion?

28.3.09 Vous voyez mon air réjoui? Ben oui, c'est un beau marché, on y trouve vraiment presque tout. J'ai acheté des asperges, du beurre, des spaghetti, des bols, une casserole, un éplucheur, des épices, j'ai failli acheter des crabes, mais le vendeur voulait vraiment nous arnaquer. Alors j'ai opté pour un repas végétarien, asperges sauce hollandaise, spaghetti alla rabiata. Le premier repas que je prépare chez moi. J'ai invité une copine, folle de cuisine française, et elle a dit qu'elle adorait la mienne. ça tombe bien, elle prévoit d'ouvrir un bistrot chic. Elle m'engagera peut-être pour tenir les fourneaux. Ce s'rait pas mal d'avoir un boulot payé convenablement!

Luxe et volupté

27.3.09 Je pensais que ce serait l'extâââse. Finalement, bof, je crois que je préfère les rognons. C'était "Cheese variations", le "Swiss Traditional Dinner" qui faisait suite à l'assemblée générale de la chambre de commerce Suisse - Chine. On a eu droit à tout l'éventail des clichés: fondue, raclette, quiche, émincé, roesti, "Aelpler Makronen" ... D'aucuns prétendent que le meilleur fromage suisse, c'est à l'étranger qu'on le trouve. Pas sûr. Quant au gruyère en vente hier soir, il était plus d'un tiers plus cher que celui qu'on me propose à la boucherie juste sous ma fenêtre.
Question coût de la vie, justement, et pour continuer dans la veine radine entamée dans mon dernier message, je vous signale que la coupe de cheveux me revient 25 fois moins cher qu'à Lausanne. Pour un résultat ma foi plutôt concluant.

燕京水 - Yanjing shui et gros nez

26.3.09 Yanjing - c'est la marque d'un producteur de boissons à Pékin. Leur bière est fameuse, ils offrent aussi des bombonnes d'eau. Mais c'est le bas de gamme, vous serez bien plus en vogue si vous vous approvisionnez chez Nestlé. Le vendeur d'eau qui m'a livré cette fontaine m'a offert ma première bombonne, version très chic (voir la photo). Et quand j'ai déclaré que les prochaines seraient des Yanjing, mon accompagnatrice a fait la moue. Qu'un Suisse préfère la flotte de Pékin à celle chèrement vendue par ses compatriotes, c'est difficile à avaler. I s'rait pas un peu radin sur les bords, le 大鼻子? (da bizi = gros nez! l'un des noms qu'on donne ici aux Occidentaux!)

上海永久

25.3.09 C'est fait! Finis les bouchons, la cohue du métro, les cloques sous les pieds! 上海永久, Shanghai Forever, série classique, modèle prof d'école: mon nouveau vélo. Dans mon quartier, il y a cent vélos pour une voiture. D'ailleurs, les ruelles sont souvent trop étroites pour passer à quatre roues. Gros problème à Pékin: ne pas se faire piquer sa bicyclette. Mais là, j'ai le modèle ringard à 1 vitesse, robuste mais pas vraiment dans le vent. Je limite les risques, surtout avec mes deux gros cadenas. Et j'ai tout de suite installé le panier à commissions, et fait les courses pour le premier souper à la maison. Très réussi grâce à mon ami Pol, qui en bon Thaïlandais ne sert que du très bon. ça promet pour la suite.

Chemins détournés

24.3.09 Appétis-
sant, non? Crêtes de coq? Intestins? Calmars? Je n'en savais rien au moment de com-
mander. J'ai eu beau essayer, je n'ai rien compris aux explications de la tenancière de ce petit resto niché au fond d'une ruelle du vieux Pékin. Fort heureusement, la plupart des établissements ont des menus avec photos. Ce plat avait l'air bon, et je me suis régalé comme rarement. Pas question de quitter l'endroit sans savoir ce que j'avais mangé. Fort opportunément, mon meilleur ami chinois m'a appelé de Suisse. Je me suis empressé de passer le combiné à la patronne, qui lui a expliqué que c'était tout bêtement des rognons de porc, des "yaohuar" ou "yaozi", plus banal tu meurs! J'y avais bien pensé, mais c'était meilleur que tout ceux que j'ai pu manger en Occident. Désolé, Chaofan, de te faire saliver alors que toi tu te contentes d'émincé à la zurichoise.

Zob brochettes

23.3.09 Je serai bref, l'image parle d'elle-
même. C'est le menu d'un petit bistrot découvert la nuit dernière, ouvert jusqu'à point d'heure, spécialisé dans les brochettes, à deux pas de ma maison. Je n'ai pas encore goûté à tout, mais ce que j'ai mangé était tout à fait convenable. Les bistrotiers n'ont pas trop insisté pour me faire commander de la biroute de mouton. Ils étaient peut-être en rupture de stock. Et j'ai refusé la chrysalide de ver à soie. Mais j'y retournerai.

Affaires sanitaires

22.3.09 Gros progrès dans la cuisine, grâce à une grande surface suédoise dont le patron - qui vit au Mont sur Lausanne - est l'un des hommes les plus riches de Suisse. Ici, les Chinois raffolent de ses magasins, qui proposent exactement le même assortiment que partout ailleurs dans le monde, à peu près au même prix. Mais ici, c'est considéré comme assez chic. Des ouvriers doivent passer demain matin pour terminer l'installation de ma cuisine, après quoi je n'aurai peut-être plus de fuites d'eau, les placards auront tous des portes, les deux éviers des écoulements et je pourrai me mettre à sérieusement tout récurer et peut-être bientôt à cuisiner. Il serait temps.
Quant à la seconde photo, elle illustre la phase finale de la chaîne alimen-
taire. Toute ressem-
blance avec ma salle de bains serait fortuite ou involontaire (même si tout n'est pas rose dans mes wc). Il s'agit là des toilettes publiques que j'ai été forcé de fréquenter cet après-midi, tout au sud de Pékin (et bien malgré moi). Sinon, la capitale regorge de lieux d'aisance plutôt fréquentables. Plus on s'éloigne du centre, moins c'est confortable. Mais côté esthétique, reconnaissez que c'est pas mal du tout.

Une couche de laque, enfin

20.3.09 Combien de temps peut-on vivre à Pékin sans manger de canard laqué? La dernière fois, j'avais tenu une demi journée. Là deux semaines. Mais c'est fait, je viens d'en partager un avec mon ami Pol, arrivé tout droit de Thaïlande, les bagages remplis des meilleurs denrées alimentaires du pays du sourire. Il y a des currrys de toutes les couleurs, des sauces en tous genres et du "nam phrik", sans doute impossible à trouver à Pékin. Avec tout cela, ma cuisine est en train de prendre un peu vie, j'ai déjà deux assiettes, deux tasses et deux cuillères, des baguettes, bientôt un wok et une envie toujours plus forte de me remettre aux fourneaux.

Crêpe de Chine

19.3.09 Mes connais-
sances en chinois sont hélas trop rudimen-
taires pour me souvenir des noms des aliments. Celui-ci en tous cas est un classique de Pékin, une crêpe salée avec de l'oeuf, des herbes et de la sauce brune, dans laquelle on glisse une autre crêpe, croustillante, avant de plier le tout. Parfait pour remplir un petit creux lorsque l'on est en route, comme aujourd'hui.
J'ai fait quelques emplettes dans un marché où j'ai dû négocier ferme pour ne pas trop me faire rouler. Puis retour dans la ville moderne pour acheter un fax-imprimante dont l'immense carton entrait à peine dans le taxi. Le chauffeur m'a bien aidé à l'en extraire, et le gardien de mon immeuble m'a monté le tout jusqu'au 5ème étage, avec un grand sourire et sans pourboire. Les Chinois sont bien sympas.

La meilleure pizza du monde

18.3.09 Ces trois demoisel-
les en costume tibétain pour me faire pardonner mes absences ces derniers jours. Mais si j'ai quelque peu négligé mon blog, c'est que j'ai négligé mon alimentation. Faute de temps. En revanche, je me suis mis au travail, j'ai pondu articles et éclairages, ce qui va donc me permettre de manger, et donc de réalimenter mon blog. Quelques mots tout de même pour évoquer cette grosse tranche de pizza chinoise, achetée dans la rue pour 27 centimes, et dont je me suis régalé comme rarement.
J'ai beaucoup fréquenté les quartiers modernes et d'affaires et leurs tours géantes (ici le bâtiment de CCTV, la télévision d'Etat). Et tous les soirs je rentrais dans mon quartier, qui n'a ni tour ni MacDo. Mais des échoppes sans nom, sans menus et sans nappes, mais avec tellement de charme que je vous en reparlerai souvent.
Quant à ma cuisine, il lui manque encore quelques tiroirs, une partie d'évier et tout ce qu'il faut pour cuisiner. Mais les choses avancent, elles avanceront plus vite quand j'aurai un vélo, une douche qui fonctionne et des écoulements vidangés.

C'est moi le chef

16.3.09 Bon d'accord, la photo n'a pas grand chose à voir avec la gastronomie. On dira quand même qu'il m'a fallu brûler pas mal de calories pour l'obtenir, ce sceau officiel. Mais là, c'est fait, et je suis le patron - tout comme je suis l'unique, employé, le chauffeur - à vélo -, le secrétaire, l'homme de ménage, le cuistot, voire même le traducteur (disons dans quelques mois).
Avoir le sceau, c'est une condition nécessaire pour obtenir le permis de séjourner et d'exercer. Ce sera fait dans une semaine. En attendant, je vous promets de vous livrer des photos plus appétissantes.

14.3.09 Hier, c'était un chantier, aujourd'hui, elle est presque opérationnelle, ma nouvelle cuisine. Une bonne raison d'emménager, même si mon ménage se limite actuellement à une bouteille de deux litres d'eau. Mais bon, après les contariétés d'hier vendredi 13, le troisième report de mon emménagement, l'obligation de reprendre une chambre dans un hôtel sans âme, me voici chez moi. C'est tout sauf luxueux, mais je sens des ondes positives qui circulent par ces lieux (ça vient peut-être des micros dans les lampes).
De toute façon, côté luxe, j'ai été gâté ce soir. L'Association francophone de Pékin invitait au gala d'ouverture de la semaine de la francophonie. Affluence des grands jours, grandes toilettes et noeuds papillon, filet de boeuf, saumon fumé, et un éventail très distingué des francophones connus et influents de la capitale. C'était bien sympathique de m'avoir invité.

12.3.09 Superbe soirée. Fondue chinoise, bière, alcool de riz, cigarettes, rires, cinq jeunes amis chinois, véritables échanges, un très grand plaisir. Le restaurant était quelque part en banlieue, totalement chinois, pas de menu en anglais, une nourriture excellente pour trois fois rien, une ambiance du tonnerre et l'extrême gentillesse de tout le monde. Le bonheur!
La soirée s'est poursuivie longtemps au karaoké, et j'ai chanté l'inévitable "My way", et un "O sole mio" qui a profondément impressionné mon auditoire. Ce soir, j'ai le sentiment d'adorer ce pays et ses habitants, qui sont si proches de nous. Et j'ai parlé chinois, tout le monde me dit que dans six mois, je m'exprimerai couramment. J'y compte bien mais ça reste à voir, et je vais continuer de toujours me balader avec mon calepin, et d'y réviser tous les nouveaux mots que j'y inscris quotidiennement.
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兰诺promesse d'orchidée

11.3.09 兰诺 Lán Nùo: l'orchidée promise. Ce sera sans doute mon nom chinois, plus élégant, plus poétique que le banal 阿兰 imprimé sur ma carte de presse. La suggestion vient de la gentille dame du ministère des affaires étrangères, en charge des journalistes francophones, et que j'appellerai désormais marraine, puisqu'elle m'a baptisé (ce qui l'a beaucoup fait rire). Baptême autour d'un café. Et j'ai bientôt tout ce qu'il faut pour m'imprimer des cartes de visite.
Quant à la photo d'hier, celle avec les deux serveuses, elle a marqué les esprits. L'une des deux demoiselles m'a appelé aujourd'hui, pour me demander la photo, et pour savoir si nous pouvions devenir amis. Et pourtant, je ne lui avais pas donné mon numéro de téléphone. Quant à l'ami qui m'accompagnait dans cet établissement, il était aux abonnés absents aujourd'hui. Aurait-il joué les entremetteurs? Affaire à suivre ...

Luxe

10.3.09 C'est ça, le luxe à Pékin. Le café. Là, c'était dans un établis-
sement sombre et capitonné, fréquenté surtout par des hommes, et où les serveuses étaient plus qu'avenantes (voir photo suivante). Le cappucino, c'est souvent à la crème fouettée qu'on nous le sert ici. Le vrai, avec du lait, c'est dans les cafés branchés du centre historique, et ils valent le détour, pittoresques à souhait. Mais c'est le plaisir des riches. C'est minimum 3 francs 40 l'espresso, pas moyen d'avoir moins cher.
J'en ai bu un justement aujourd'
hui avec une amie de Nouvelle Zélande qui habite dans mon futur quartier. Elle rénove une maison traditionnelle et se bat pour obtenir toute la paperasse nécessaire. Un peu comme moi. Et depuis quelques jours, certaines personnes me disent que les courriels qu'ils m'envoient n'arrivent pas, ou qu'ils ne parviennent pas à ouvrir mon blog. Il est vrai que j'ai obtenu ma carte de presse ce matin, première étape vers mon établissement ici. Et sans doute ma présence est-elle d'ores et déjà largement connue. J'éviterai dorénavant d'afficher sur mes photos des Chinois que je fréquente régulièrement.

Une semaine déjà

9.3.09 Du chou, du canard, du foie de porc, deux bières, une eau minérale, un repas du soir dans un restaurant Hakka (sud de la Chine) du centre-ville - 18 francs pour deux, c'est ce qu'il faut compter. La journée avait commencé par un jeun forcé, devant me soumettre au test médical imposé à tout étranger qui débarque en Chine pour longtemps. Les résultats vendredi, on verra si mon sang est suffisamment pur pour rester.
Une semaine à Pékin, beaucoup de rencontres, des impressions à la pelle qui compensent partiellement l'ennui des démarches administratives et la solitude d'une petite chambre d'hôtel. C'est bien autour des tables que les contacts se font, régulièrement avec le personnel lorsque je mange seul, une fois surmontée la gêne de la barrière de la langue. Mais en toute modestie, les progrès sont là: je n'hésite plus à crier "garçon, l'addition!" sans rougir, ou alors si peu.
Bilan gastronomique: plutôt bien, plutôt bon, avec le sentiment que les meilleurs bistrots sont les plus simples et les moins chers. Mais à part l'un ou l'autre bar branché (très décevants) dans le quartier des expat's, je n'ai pas (encore) fréquenté de restos vraiment chics. Or je sais qu'il en existe des inouïs de créativité. A suivre ...

Printemps à Pékin

8.3.09
17 degrés, soleil radieux, pas un nuage, temple de Confucius, les jardins de mon nouvel appartement. Je ne vous montre pas la photo de ce nouvel ami qui m'a fait découvrir le temple, qui parle très bien le français, et qui veut pratiquer la langue. Les premiers temps, on va surtout parler français, parce qu'il me donnera des coups de mains pour les démarches administratives. Mais dès aujourd'hui, il m'explique des mots chinois, à partir des caractères. Il s'intéresse à leur histoire, à la politique, à l'écologie, il se plaint du trafic automobile et de la pollution, et préfère la marche à pied. Je vous le présenterais bien photo, mais il me paraît sage de ne pas afficher les Chinois que je vois régulièrement.
La journée s'est terminée avec des amis suisses, dans un bon restaurant. Puis quelques verres de Maotai (pour moi) - l'alcool de riz chinois -, d'eaux de vie suisses pour les autres, histoire de bien commencer la semaine.

Le temps des engagements

7.3.09 Et voilà le dénouement! Voilà la table sur laquelle je vais manger durant les prochaines années, avec vue sur quelques millénaires d'histoire, et une boucherie - fromagerie française juste sous mes fenêtres, cinq étages plus bas. Contrat signé, j'emménage mercredi prochain, le temps de tout repeindre et de rénover la salle de bains. Le proprio m'installe aussi une nouvelle cuisine. Prochaine étape: l'aménagement. Faudra des draps, des duvets, des meubles, des casseroles, des assiettes, etc ... Mais j'ai déjà le téléphone et l'ADSL.

Une bonne nouvelle arrivant rarement seule, voici mon excellent collègue de la radio d'Outre-Sarine en train de sceller autour d'un bon repas l'accord d'une collaboration aussi prometteuse que propre à concrétiser (enfin) le concept d'idée suisse. Moi, je prenais la photo, mais il s'agit bel et bien d'un accord tripartite dont l'efficacité, j'en suis sûr, atteindra des sommets.

Contrastes

6.3.09 Chez Gérard, ils ont du gruyère, du fromage à raclette, du pinard, de la bidoche, bien d'autres choses encore, et c'est très très bien situé. Il faudra que je pense à me faire livrer un réchaud et un four à raclette. Cette première photo est étroitement liée à la seconde, mais il faudra attendre demain pour que je vous dise pourquoi.

Et là, c'est la Chine millénaire et celle du 21ème siècle. Le quartier de Yonghegong (temple des lamas), avec ses hutongs et le temple de Confucius qu'on voit en arrière plan. Vous vous demandez ce que cette photo a à voir avec la bouffe? En fait énormément, vous en saurez beaucoup plus demain.

Nostalgie, déjà!

5.3.09 Pizza au fromage, bière - Qu'est-ce qui m'a pris? Ce soir, fatigué et transi, je me suis arrêté devant cette minuscule pizzeria de quartier, avec des Chinois qui maniaient habilement le couteau et la fourchette. En croquant dans ma pizza, j'ai cru que c'était une croûte au fromage, c'était bon, moelleux, onctueux, propre à éveiller des souvenirs de fromages de chez nous. Je ne sais pas d'où viennent les leurs, pas osé demander, je ne sais pas dire fromage en chinois. Et je fatigue déjà à ne jamais savoir rien dire.

Acclimatation

4.3.09 Petites barquettes de pigeon, nouilles, chou ... un repas de midi vite fait avec Yinna et Raphaël, entre deux séances de visites d'appartements.
Et voilà le menu, pas évident de s'y retrouver si on veut éviter les intestins de cochon ou les têtes de poisson. Cela dit, la plupart des établissements proposent la même chose en anglais, avec aussi des images qui permettent d'éviter les commandes trop téméraires.
Bonne nouvelle pour les abstinents! Les restaurants sont non fumeurs, comme l'indique clairement cette troisième photo. Le panneau derrière Yinna sur la première photo proclame d'ailleurs aussi l'interdiction de fumer. Sauf que les Chinois ont une façon pas très sérieuse d'interpréter la chose.

Cette fois j'y suis!

3.3.09 Soupe de nouilles, porc sauté, bière locale. Mon premier repas en Chine. Pas mal du tout. Moi tout seul à une table, un jeune couple à la table d'à-côté, dont l'homme a fait la photo de groupe. Puis il s'est remis à aspirer sa soupe avec des bruits dont seul les Chinois ont le secret. Il faudra que je m'y fasse. Les serveuses étaient gentilles. Quand j'ai demandé une fourchette pour manger ma soupe, elles me l'ont amenée sans sourciller. Désormais, je ne confondrai plus cuillère et fourchette en chinois. J'ai aussi appris à dire "recharger une carte téléphonique". J'ai essayé la phrase pour recharger la carte du métro, et ça marche!
Sinon, la journée, j'ai beaucoup marché, j'accuse un peu le coup du décalage horaire. Quelques rencontres, pas encore le coup de foudre gastronomique. Suis retourné dans le quartier où j'aimerais bien vivre, près du temple des lamas. Mais pas moyen d'atteindre la dame qui veut me montrer l'appartement que j'ai en vue, même si elle ne cesse de m'envoyer des mails pour m'encourager à l'appeler.

Des sommets, mais pas gastronomiques

2.3.09 Iceberg Lettuce with Cucumber and Tomato Slices accompanied by Ranch Dressing; Savory Beef Goulash with Pea Carrot Stew and Cilantro Rice, Apple Madeira Cake + Toblerone! C'est plus appétissant sur le papier que sur la photo. Mais bon, c'était à 10'000 mètres d'altitude, au-dessus de Saint Pétersbourg. Vol sans histoires, arrivée reposé, chauffeur de taxi fâché de ne pas connaître mon hôtel, perdu au milieu des hutongs historiques, un quartier qui regorge de petits bistrots à explorer. Ce sera pour tout à l'heure.

Le temps des adieux

1.3.09 Carpaccio de sandre, saltimbocca et risotto, crème brûlée et quelques larmes à l'heure de dire au revoir à la famille. Des adieux qui passent mieux autour d'un bon repas. Merci maman, merci papa pour l'invitation. Et l'occasion aussi de réaliser que oui, on a des racines là où l'on a grandi, là où l'on a toujours vécu, où l'on a aimé. Des amis, des proches, des parents qu'on ne verra plus pour longtemps. Mais skype, msn, internet, le blog, les sms, le téléphone, la radio me maintiendront proche d'eux, peut-être plus proche encore que si je n'étais pas parti.

Et puis il y a ce dernier repas au Lorenzini de Berne, avec Peter, l'Ami de toujours, depuis toujours et pour toujours. La gentillesse, la générosité personnifiées, l'as des fourneaux, le confident, le compagnon fidèle dans les meilleurs comme dans les mauvais jours. Le déchirement est profond, mais je sais que nous nous retrouverons, et pourquoi pas dans notre bistrot à Pékin.

Gratin dauphinois, carré d'agneau, jardinière de légumes, bombe glacée ... ça c'était il y a une semaine, chez Charly, le papa de Peter, un autre cuistot de talent. Faudra courir les rues de Pékin pour trouver des aînés aussi fins gourmets que lui.

别了洛桑，北京你好 (Adieu Lausanne - bonjour Pékin

27.2.09 Sushis, nouilles thaï, crevettes, poulet, salades ... C'était le buffet de la fête d'adieux à Montriond 4. Et tant pis pour tous ceux qui l'ont manqué (mais tant mieux pour les autres). Pas vraiment chinois, mais déjà bien asiatique. Merci, Aye, merci Tom.
C'était bon et je n'aurais jamais eu le temps de préparer tout ça. Les Thaïlandais sont décidément des bons cuisiniers.


28.2.09 Fondue fribourgeoise, meringues à la crème de Gruyère. Miam. Et voyez comme Thierry met du coeur à l'ouvrage, comme tout vrai mec en Suisse (moi j'ai jamais bien su la faire). Mais je vais sillonner les venelles de Pékin pour traquer les magasins gruyériens. S'exiler en Chine, ok, mais renoncer au fromage, ça non!